Equipement : on peut passer très rapidement de l'été à l'hiver : en balade, même si on part en tee-shirt et short, il faut toujours pouvoir se déguiser très vite en "hiver".
Les chaussures : tout ce qui sera proposé à nos musiciens pourra se faire en petites chaussures de sport (tennis...) - mais pas de semelles trop glissantes tout de même !
Ceux qui sont équipés en chaussures de marche (basses ou hautes) ne les laisseront pas à Ollioules : on leur proposera une balade un peu plus longue - mais tout sera accessible aux aveugles et aux paralytiques !! Ceux qui veulent s'équiper doivent savoir que l'on trouve d'excellentes chaussures à prix réduits :
ce sont les options (vibram, étanchéité, renforts pour hors sentier, antitranspiration) qui font monter la note.
Je proposerai deux balades aux "précurseurs" (si je suis valide) :
- une mise en jambes sur un sentier marrant, quelques heures, départ de la maison à pieds. Pique-nique.
- une balade "à tiroirs" vers le fond d'Aussois : on prend les remontées ;
* première étape, sentier de la Randolière - tout plat, mais magnifique quand-même, flore remarquable (tennis possibles) ;
* si tout va bien montée au refuge de la Parrachée (2550) ; l'expérience familiale montre que ça peut se faire à partir de 4-5 ans, et aussi en une demi journée avec un bébé dans les bras ! (chaussures de marche basses tout de même).
* enfin, si c'est l'euphorie, montée au lac du Génépy, ou de Letché (2900 à 3000 m). Là il faut être bien chaussé, au moins chaussures de marche basses, les hautes, c'est mieux. Les edelweiss seront probablement au rendez-vous du côté de Letché.
Prévoir une "petite laine" : les glaciers sont au dessus, on ne les voit pas trop mais ils savent se faire sentir ! Pique nique.
Je pourrai filer aux intéressés les adresses de quelques albums de façon à ce qu'ils ne soient pas trop dépaysés !
Tout est là :
Attention ! Les pompiers ne constituent pas un groupe folklorique, ils représentent une part importante du patrimoine. Bien que les costumes aient été depuis longtemps remplacés (ah, ces mites !), les parements (boutons, épaulettes, ceinturons) et l'armement (casques, fusils, dagues...) sont d'époque ; ils sont minutieusement répertoriés, entretenus et confiés aux familles - d'origine aussoyenne bien entendu - dont les membres se les transmettent de génération en génération.
Les "pompiers" sont célébrés chaque année à la fête Dieu ; c'est une fête privée : défilé, parade, messe, repas ... Les femmes ne sont pas admises, quant aux touristes....On se produit aussi le 14 juillet - on est tout de même un peu français - et surtout le 15 août lors de la fête votive.
Il semblerait que les pompiers soient à l'origine du groupe folklorique : certains de leurs membres ont importé le "quadrille des lanciers" il y a quelques dizaines d'années, et le reste a suivi. Les pompiers et le groupe folklorique se produisent aussi quelquefois lors de grandes manifestations locales ou nationales : fêtes du rattachement de la Savoie à la France, jeux olympiques d'Alberville...
Lors de la fête du 15 août, tout le village se rassemble pour amener les amis et les touristes (ils viennent de toute la Savoie pour l'occasion) sur la place du village : les guides suivis des "pompiers", des chasseurs et des groupes locaux et invités, touts cela déambule dans une belle cohue pour se retrouver sur la place - il semblerait d'ailleurs que l'ordre change d'année en année. Pour l'animation, pas de forains : tout est organisé par les différentes associations !
Voyez là :
Les pompiers : avant le rattachement de la Savoie à la France en 1850, chaque village possédait une milice armée mi militaire - mi pompiers formée en général par les soldats napoléoniens "au chômage". Ces milices furent dissoutes lors du rattachement, mais Aussois réussit après moult discussions à conserver sa compagnie - armée !
Ces montagnards rusés réussirent même à se faire offrir une pompe à incendie par le gouvernement : ils la baptisèrent tout naturellement "La Victoire" ! Vous verrez comme elle est reconvertie pour la fête !
Les contacts que vous aurez avec les aussoyens (les Z'Oé en patois) vous montreront la difficulté de maintenir un bon équilibre entre les ressources traditionnelles - l'élevage - et les impératifs du tourisme. Il est très clair qu'aucun des deux ne peut subsister sans l'autre.
Dans les années 60, création du Parc de la Vanoise : une grande part de la prospérité d'Aussois lui est dû, avec le développement du tourisme d'hiver et d'été.
Autre point fort : pendant les année 50, édification de deux barrages, les Plans d'Amont et d'Aval. Le développement d'Aussois leur est dû : apport d'une population "technique" qui s'est superposée au peuplement essentiellement agricole, bénéfice de l'eau, de l'électricité.
A visiter : cascade St Benoit, Monolithe, parc de Lauzes (gravures rupestres), le Musée : "Arche d'Oé. C'est à la cascade que fut tournée la première scène des "Rivières Pourpres"
Un ensemble remarquable : toute une série de forts ont été édifiés par les sardes au 19ème dans le but de protéger le Piémont des troupes napoléoniennes ; certains sont inachevés, d'autres en ruines (Charles Albert et Charles Felix), mais "Marie Thérèse", "Marie Christine" et "Victor Emmanuel" (du nom des souverains de Piemont-Sardaigne) ont été restaurés ou sauvegardés.
Vous aurez, je pense, l'occasion de fréquenter "Marie Christine", devenu gite d'étape et restaurant réputé dans toute la Savoie (et ailleurs) !
Un guide appartenant au groupe vous fera découvrir le "chemin des bâtisseurs".
Comme l'attestent les gravures rupestres découvertes à proximité, le village a été fréquenté depuis des milliers d'années : son exposition sud, rare pour un village de montagne traditionnellement encaissé en fond de vallée, y est certainement pour quelque-chose !
Il est préférable de visiter les gravures du site des "Lauzes" en fin d'après-midi, par soleil rasant : les millénaires sont passés par là et les représentations sont quelquefois difficiles à discerner !
La Maurienne a d'ailleurs depuis toujours été la voie de communication principale entre les deux grandes régions qui sont devenues la France et l'Italie.