Salon de l'agriculture, Paris.
Vendredi 4 mars 2005, 11h, 35mn, 30s.
Eh oui, les racines profondes ne disparaissent pas aussi facilement que cela !
Je déambulais entre les stands lorsque je fus attiré par une sorte de brouhaha dominant le bruit de fond du salon.
Au bout d'une allée, un attroupement : un groupe de visiteurs provinciaux, fraîchement débarqués de leur car, vient de localiser une des 435627 personnalités en visite ce jour là.
La rumeur naît, s'amplifie, se répand : C'EST SARKO !!!
Il était à l'époque ministre de l'intérieur ou des finances; j'ai oublié.
Les numériques s'agitent : c'est raté ! La vedette est entourée d'un cordon épais de gorilles, mur infranchissable, même pour les regards – et les objectifs - de ces braves afficionados qui auraient bien mérité de ramener au fin fond de leur campagne rien qu'une petite image de leur champion !
Je m'approchai alors du "mur", et, lorsque je fus à cinq pas - distance règlementaire – je lançai, d'une voix de stentor, un tonitruant :
"Monsieur Sarkozy, s'il vous plait !!"
Et là, le mur humain s'écarta d'un coup, et le futur Président se retourna vers moi.
Et CLICK, la photo !
Un peu floue.
Un léger bougé.
L'émotion.
Après un "Merci, Monsieur Sarkozy " – toujours d'une voix de stentor – le mur humain se referma.
Etanche et impénétrable.
Au grand dam de nos touristes qui, surpris, n'eurent même pas le temps d'immortaliser l'événement !
Même pas un petit click – rien qu'un !
Et si je n'avais pas été ce que je suis ?