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La petite famille... enfin... ce qu'il en reste !

... et ceux qui n'ont pas gagné regardent ici

Cliquez sur les vignettes

Hiver 1914 ? Probablement quelque part dans les Ardennes. Remarquez la taille des skis ! Il faudra sauter 3 générations pour que des pros de la montagne apparaîssent dans la famille !

Cette photo est probablement prémonitoire.

Dans une "cagna" : il est à droite et on voit très bien sa blessure à l'oreille.

Hopital militaire de Bordeaux : celui qui le

trouve sur la photo a gagné.

J'ai gagné.

On remarquera l'échantillonnage impressionnant

des français de la France de l'époque.

Avec un copain, après sa première blessure ;

on voit un défaut sur sa joue gauche : c'est la

trace de la balle qui lui emporta un morceau

de l'oreille gauche.

Il est à droite sur la photo.

Arnould.


Il s'appelait Arnould, et c'était mon grand-père.


Agriculteur à Machecourt, Aisne.


Comme tous les paysans de cette époque, il connaissait bien les chevaux, moteurs essentiels de l'agriculture  : c'est ainsi qu'il effectua

son service militaire, classe 1904, dans l'artillerie de campagne dont les "75" avaient bien besoin de ces animaux pour se déplacer  !


Comme des centaines de milliers de jeunes français – et la France était vaste à cette époque – il est parti un jour d'été 1914, la fleur

au fusil - comme on dit - pour une aventure qui ne devait durer que quelques semaines, allez, quelques mois au pire  !


On sait bien que les choses de la guerre ne se passent jamais comme prévues  : les semaines et les mois devinrent des années – au cours

desquelles il traîna ses canons et plus tard ses mortiers sur la plupart des champs de bataille.


Cinq longues années sans jamais recevoir de nouvelles de sa famille  restée en zone occupée  !


Blessé plusieurs fois, cité plusieurs fois, il a traversé toute cette épreuve – enfin presque - car bien qu'ayant toujours échappé aux balles et aux obus,

il ne s'était pas méfié de cette vacherie de grippe apparue vers la fin de la guerre et qui eut raison de lui 15 jours avant la signature de l'armistice !


C'est ainsi que, comme des centaines de milliers de jeunes français, il ne revit jamais les siens  : sa femme, son premier fils et le second, mon père,

dont il ne connut jamais l'existence.

  

  Mémoire d'un artilleur de campagne 

  1914-1918